Topor, un exemple pour les ateliers d’écriture

Publié le: Mar 12 2014 by Anita Coppet

imagesDans les ateliers d’écriture, la nouvelle est un genre qui séduit, parce que brève, ou rebute parce que brève. Dans le cas de Topor, elle ressemble souvent à un billet d’humeur et met tout le monde d’accord. Ce sont des pensées folles, grinçantes et souvent salutaires. Les coups de gueule plus ou moins longs, d’un novelliste à part.

Topor aimait emmerder le monde. Il s’attaquait à tout, sans limite, et quand il vous avait dans son collimateur, aie !  Ce qui lui plaisait pardessus-tout ? S’attaquer à du lourd, aux institutions, ou à des professions qui l’énervaient ! Il était dans ce cas parfaitement injuste, mais très drôle. D’autant que les reproches en question avaient souvent à voir avec des travers qui le concernaient. Exemple, après avoir pourfendu les pharmaciens, ils ‘en prit aux chirurgiens.

“ Un chirurgien est aussi dangereux qu’un automobiliste lorsqu’il a bu. Combien d’accidents stupides, d’oublis scandaleux causés par les excès de boisson ! Il n’est pas rare de voir des chirurgiens arriver en titubant, certains soutenus par une assistante, dans la salle d’opération. Combien profitent de l’anesthésie de leur patient ou de leur patiente pour se livrer à des activités qui n’ont rien de médical ? On cite même l’exemple récent d’un chirurgien soudain pris de nausée qui a vomi dans le ventre de son malade. Cela doit cesser. Désormais, il suffira d’exiger que le chirurgien avant d’opérer, se prête à l’alcootest. Si le ballon devient rose, pas question de s’offrir au bistouri de l’ivrogne. Evidemment, l’ordre des médecins proteste avec violence. mais pourquoi, justement, avec tant de violence ? Parce qu’ils aiment boire. “

Extrait du recueil de nouvelles réédité par Wombat : « La plus belle paire de seins du monde »

 

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