Le Blog d’écritureFactory

Voilà neuf mois que notre atelier d’écriture en ligne fonctionne. Il est temps de faire un point et de vous parler de la genèse de cette belle histoire. L’idée est arrivée d’Espagne, grâce à l’écrivain Carmen Posadas qui a lancé dans ce pays où elle vit son propre atelier d’écriture sur le Net, voilà quatre ans. Carmen, je l’ai d’abord connue à travers ses livres, traduits en France aux éditons du Seuil. La sortie de Cinq mouches bleues me donna l’occasion de l’interviewer pour Marie Claire. Le coup de foudre fut immédiat. Non seulement elle s’exprimait dans un français quasi impeccable, mais en plus elle était drôle, cultivée et pas prétentieuse. Mais c’est plusieurs années après cette rencontre que mon projet d’atelier d’écriture a vu le jour. Carmen fêtait la deuxième année du sien et me proposa comme un challenge de faire la même chose en France. Ecritruefacotry.com est donc un avatar de Yoqueroescribir. Et sans les Posadas (Gervasio son frère, écrivain également) J’en serai encore à élaborer la méthode. J’avoue que celle-ci est formidablement bien conçue. La traduire et l’adapter n’ont été que du plaisir. Imaginez quatorze rendez-vous -un par semaine- avec à chaque fois un thème qui donnerait une clé pour l’écriture. Les personnages, le narrateur ou encore l’atmosphère, les dialogues… Comment donner corps aux uns, installer les autres ? Les réponses sont au cœur la littérature et c’est la beauté de la chose. Dans cet atelier, elle est notre premier guide. A travers des extraits d’œuvres classiques et contemporaines, des pensées d’écrivains, des liens qui renvoient sur des interviews ou des biographies… peu à peu les mécanismes de l’écriture apparaissent. Reste ensuite à faire ses gammes ; et chaque leçon est suivie d’un texte à écrire, plus ou moins long, que les tuteurs et moi-même nous commentons. J’emploie souvent le mot voyage, en parlant des sessions de l’atelier. Parce que c’est un peu ça. Participants et tuteurs embarquent pour une traversée des mots et des idées. Chacun découvre l’autre et se découvre soi-même. Devient-on écrivain à la fin de cette traversée ? Je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que le plaisir de lire et d’écrire fait danser nos esprits. Et que chaque leçon est la promesse d’une visite chez le libraire.